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Les Amarres obtiennent leur permis de construire : une nouvelle étape franchie pour un projet urbain, fluvial et solidaire
C’est officiel : le projet Les Amarres vient d’obtenir son permis de construire. Une avancée majeure qui marque le passage à une nouvelle phase concrète de développement pour ce site emblématique du 13ᵉ arrondissement de Paris. Porté par Sogaris, ce projet incarne une vision audacieuse de l’immobilier urbain, à la croisée des enjeux logistiques, sociaux et environnementaux.
Réinventer un bijou du patrimoine industriel parisien, restaurer une activité de logistique fluviale sur le quai d’Austerlitz, et parachever la transformation de ce quartier en pleine mutation, le projet Les Amarres affiche des ambitions claires et collectives. Porté par Sogaris, lauréat d’un appel à projet d’Haropa Port, et imaginé par les architectes du cabinet Encore Heureux, ce projet de rénovation des pavillons 1 et 2 des Magasins Généraux du port en un immeuble hybride déjà iconique se concrétise encore un peu plus avec l’obtention de son permis de construire. Cette étape majeure ouvre la voie au lancement d’un chantier unique en plein Paris, programmé pour un peu plus de deux ans.
Un modèle immobilier hybride et innovant
Pensé comme un immeuble productif et ouvert, Les Amarres ne sont ni un port traditionnel, ni un simple entrepôt urbain. Il s’agit d’un lieu hybride, où cohabitent logistique, activités économiques, solidarité et vie urbaine. Ce modèle pionnier se structure autour de trois fonctions principales :
- 2 000 m² dédiés à la logistique urbaine, connectée à la Seine pour des livraisons décarbonées et efficaces.
- 3 000 m² d’activités économiques et commerciales, mêlant artisanat, bureaux et services.
- 1 000 m² pour un lieu d’accueil solidaire, ancré dans l’histoire récente du site.
- En roof-top, un café-restaurant ouvert au public verra le jour.
Ce programme ambitieux répond à un triple défi : réintroduire des activités productives décarbonées au cœur de la ville en profitant de la voie d’eau, réhabiliter un bâtiment ancien et patrimonial aux contraintes contemporaines (mixité, énergie, carbone…) et optimiser chaque mètre carré pour en faire un espace utile et vivant à toute heure. Guidé par les concepts de mixité et de « chronotopie », cette transformation permettra en effet à un même lieu d’accueillir différents usages et utilisateurs, tout au long de la journée et tout au long de la semaine, faisant des Amarres un lieu de vie, un lieu de passage, un lieu de travail, et même un lieu de promenade.
Une logistique repensée : la Seine comme axe structurant
Face à l’engorgement des routes et à l’urgence climatique, la voie fluviale redevient un atout majeur.
Les Amarres seront le premier immeuble conçu pour développer la logistique fluviale de Paris intra-muros et exploiter pleinement le potentiel de la Seine. Grâce à sa position stratégique et sa connexion au quai bas (bord de Seine) comme au quai haut (niveau rue), le bâtiment permet d’approvisionner par la voie d’eau des tournées de distribution urbaine, limitant leur impact carbone et leur impact sur l’espace public.
Ce modèle logistique fluide et discret repose sur la massification des marchandises par des barges fluviales, des véhicules urbains légers électrique et l’internalisation d’un maximum d’opérations logistiques pour favoriser les échanges sans perturber le cadre de vie alentour. Une réconciliation entre ville dense et activité productive, dans une démarche résolument tournée vers l’avenir.
Une architecture frugale, écologique et patrimoniale
Réhabiliter un bâtiment historique sans le figer dans le passé : telle est la mission confiée à l’agence Encore Heureux Architectes, qui signe une transformation exemplaire, en phase avec le PLU bioclimatique de Paris. Les Amarres misent sur une approche respectueuse par le réemploi de matériaux, la conservation de l’ossature en béton armé, la gestion des eaux pluviales, la production d’énergie renouvelable, des façades aérées, et surtout, une ouverture sur la Seine, pour reconnecter le bâtiment à son paysage.
L’ensemble répond également à un objectif de végétalisation, grâce à des patios verts, un toit-terrasse paysager de près de 600 m² et des aménagements favorisant la biodiversité. Une démonstration que patrimoine, écologie et densité urbaine peuvent faire bon ménage.
Un ancrage solidaire et humain
Plus qu’un lieu logistique, Les Amarres sont un lieu de vie. Entre 2020 et 2025, le site a accueilli un centre d’accueil de jour pour personnes en parcours d’exil, piloté par les associations Aurore et Yes We Camp, avec le soutien de la Ville de Paris. Ce tiers-lieu social a accompagné plusieurs centaines de personnes chaque jour (des familles et des hommes isolés), en leur proposant services de première nécessité, accompagnement social, activités culturelles et apprentissage du français.
Ce modèle d’usage solidaire est appelé à se pérenniser dans la future version des Amarres. Le défi : transformer cet accueil en un dispositif pérenne, intégré et digne, coexistant avec les autres fonctions du bâtiment. 1000 m² sont ainsi sanctuarisés dans la programmation pour permettre la réouverture d’un lieu d’accueil géré par l’association Aurore dès 2028.
Avec Les Amarres, c’est une nouvelle manière de concevoir la ville qui prend forme : une ville qui ne cloisonne plus les fonctions, mais les articule, dans un même immeuble ; qui redonne sens aux lieux, en les ouvrant à tous ; qui fait dialoguer le passé industriel, les urgences sociales et les impératifs environnementaux. À travers ce projet, Sogaris et ses partenaires posent les bases d’un urbanisme plus solidaire, plus sobre et plus intelligent, capable de répondre aux défis de demain sans renier l’histoire ni exclure les plus vulnérables.
Contact presse
- Gabin JOUQUAN
- Responsable Communication
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